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Affichage des articles du septembre, 2017

Qu’est-ce que c’est que CA ?

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Depuis près de 40 ans, les livres du grand maître de l’horreur, Stephen King, font régulièrement l’objet d’adaptations cinématographiques. Parmi les plus célèbres, on retrouve bien sûr Carrie de Brian de Palma, The Shining de Stanley Kubrick, Dead Zone de David Cronenberg ou encore Misery de Rob Reiner. Cette semaine, c’est l’un des personnages les plus emblématiques de l’écrivain qui réapparait dans les salles de cinéma. Il s’agit de l’horrible Pennywise (ou « Grippe-Sou »), le clown tueur d’enfant, qui avait hanté les pires cauchemars des téléspectateurs en 1986, lors de la première adaptation du roman sous forme de mini-série et en 1990 lors de son adaptation au cinéma. Ça raconte l’histoire d’une bande de jeunes (le club des losers) qui décide d’enquêter sur les disparitions fréquentes et anormales d’enfants dans la petite ville de Derry. L’un d’entre eux, Bill (interprété par Jaeden Lieberher, que l’on a pu voir dans le très bon Midnight Special de Jeff Nichols), est

LE FIDELE : Haletant mais peu surprenant

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Après un détour aux « States », Michael Roskam, le réalisateur de Rundskop ( Bullhead ), revient avec Le Fidèle , un thriller qui se déroule à Bruxelles. Gino (Matthias Schoenaerts) tombe amoureux de Bibi (Adèle Exarchopoulos). Bibi fait de la course automobile et ignore la vraie profession de son compagnon. Sous ses allures hollywoodiennes, Le Fidèle raconte une histoire d’amour impossible sans véritable recherche d’originalité.  Le film commence par un souvenir d’enfance. Le jeune Gino s’enfuit de chez lui alors que son père menace de lâcher ses chiens à sa poursuite. Cette scène n’est pas sans rappeler Rundskop et son traumatisant épisode de castration. Si cette ouverture est réjouissante, il est dommage que Roskam ne choisisse pas d’exploiter l’enfance de Gino par la suite. Cette introduction à la jeunesse du personnage perd alors de son intérêt et reste trop faible pour comprendre les agissements du protagoniste. L’histoire ne s’attarde pas non plus sur la rencontre

BARBARA: portraits kaléidoscopiques

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Barbara est un film déconcertant. Que sommes-nous en train de voir ? Un biopic, une pure fiction, un documentaire sur la chanteuse ? La réponse est un peu des trois. Pour ce film, Mathieu Amalric se libère de tout carcan : images du documentaire de Gérard Vergez, scènes rejouées ou inédites. Cet enchevêtrement n’est pas sans risque. La confusion est imminente à chaque nouvelle scène. Si certains ont pu clairement distinguer les archives du film, je n’en fais pas partie (malgré le passage pellicule-numérique qui peut passer pour un effet de style). Ayant peu de connaissance sur la chanteuse, je me suis retrouvée perdue entre une image d’archive et une imitation. Le film, comme le dit Amalric dans chaque interview, est « un mensonge consenti ». Il se joue du spectateur, l’amène dans le vrai puis le faux. La confusion s’accélère. «  Vous faites un film sur Barbara ou vous faites un film sur vous ?  » demande l’actrice à son réalisateur lorsque celui-ci s’immisce dans une scène.

120 BATTEMENTS PAR MINUTE: L'art de la révolte

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Dans les années 1990, Act Up Paris se battait pour des traitements, pour sauver les jeunes de l’épidémie du sida. Cette époque, le réalisateur Robin Campillo l’a vécue. En 1992, il intègre Act Up et participe alors aux nombreuses manifestations. Aujourd’hui réalisateur, Campillo remporte le Grand prix au Festival de Cannes avec 120 battements par minute . Le film commence dans les coulisses d’une manifestation prête à exploser. Dès le début, Campillo nous plonge à l’intérieur des actions du groupe. Il prend le parti de ne pas nous placer comme spectateur mais de nous rapprocher au maximum du cœur des combats menés par ces jeunes. Plusieurs scènes de rassemblement dans des amphithéâtres dévoilent les mécanismes internes à l’organisation. Car c’est à ces instants que tout s’écrit, se pense. Que le combat prend réellement vie. La plupart des jeunes présents sont séropositifs, ils souffrent de l’urgence. Tout doit aller vite car le temps manque. Outre les combats militants, c