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Affichage des articles du février, 2018

CALL ME BY YOUR NAME : le temps de l’amour

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Premier coup de cœur de l’année. Quelque part dans le nord de l’Italie durant l’été, Elio fait la rencontre d’un universitaire américain plus âgé. Call Me by Your Name est une ballade ensoleillée aux côtés d’Elio (Timothée Chalamet), qui tombe amoureux d’Oliver (Armie Hammer). Nommé dans plusieurs catégories aux Oscars, le film dont tout le monde parle est une vraie bombe émotionnelle. Peu de choses (ou trop) de choses à dire à propos du jeu de Timothée Chalamet, jeune talent franco-américain, qui affirme une personnalité forte à l’écran et une aisance avec son corps très rare pour un jeune acteur. A côté de lui, le pourtant charmeur Armie Hammer reste plutôt effacé. On pourrait dire que Timothée est né pour devenir acteur, vu la précocité de sa carrière : danseur au National Dance Institute à New York à 7 ans, puis comédien à Broadway alors qu'il côtoie Ansel Elgort sur les bancs d'une école de théâtre, avant d’apparaître dans la série Homeland et le film

THE SHAPE OF WATER : l’inconnu prisonnier de sa cage

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Plongée sous-marine dans le quotidien mystérieux d’une jeune femme muette. Guillermo Del Toro opère un retour gagnant en contant une fable moderne et sans interdits. Elisa (Sally Awkins) se réveille la nuit pour aller nettoyer des laboratoires ultra secrets du gouvernement. Sa routine est rapidement plantée, l’histoire peut démarrer. Une des plus belles scènes (voire la plus belle) du film est celle d’ouverture : tout l’appartement d’Elisa est plongé dans l’eau, aquarium humain et métaphore annonçant le dénouement. C’est une mise en suspend du temps, de la gravité et de l’apesanteur, un moment de transition entre notre réalité et la fiction qui va nous être présenté. Une mystérieuse voix-off nous introduit maladroitement à Elisa, laissant sa propre identité non dévoilée. Après cette mise en route poétique, le récit se rouille quelque peu dans des mécanismes prévisibles. Heureusement, de nombreuses touches d’humours gardent l’accroche suffisante. Le manichéisme du