Good Time : the pure and the damned
Le dernier film des frères Safdie s’impose comme une ballade nocturne new-yorkaise éblouissante et étourdissante. Saisissante de stress et à la limite du malaise, la fable urbaine est un chef-d’œuvre de l’année 2017. Good Time implore les pulsions des spectateurs à un tel degré qu’il est difficile d’assister passivement au spectacle. Face aux tourments et aux erreurs, être seulement voyeur de cette histoire donne à penser sur notre impuissance quotidienne. Le premier choc émotionnel vient nous frapper dès la première scène : Nick, atteint d’une déficience mentale, est à une consultation chez un médecin qui lui pose des questions. Ce n’est pas directement le protagoniste qui nous est montré mais son frère, interprété par l’un des frères réalisateurs, Ben Safdie. En plus d’être un excellent metteur en scène, Ben rayonne en tant qu’acteur. Connie, frère de Nick, nous est présenté dès la fin de la scène. Celui-ci vient libérer son frère et ce, pour le meilleur et pour le pire. C’e