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Affichage des articles du octobre, 2017

Good Time : the pure and the damned

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Le dernier film des frères Safdie s’impose comme une ballade nocturne new-yorkaise éblouissante et étourdissante. Saisissante de stress et à la limite du malaise, la fable urbaine est un chef-d’œuvre de l’année 2017. Good Time implore les pulsions des spectateurs à un tel degré qu’il est difficile d’assister passivement au spectacle. Face aux tourments et aux erreurs, être seulement voyeur de cette histoire donne à penser sur notre impuissance quotidienne. Le premier choc émotionnel vient nous frapper dès la première scène : Nick, atteint d’une déficience mentale, est à une consultation chez un médecin qui lui pose des questions. Ce n’est pas directement le protagoniste qui nous est montré mais son frère, interprété par l’un des frères réalisateurs, Ben Safdie. En plus d’être un excellent metteur en scène, Ben rayonne en tant qu’acteur. Connie, frère de Nick, nous est présenté dès la fin de la scène. Celui-ci vient libérer son frère et ce, pour le meilleur et pour le pire. C’e

PETIT PAYSAN

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Mardi 2 octobre, Hubert Charuel présentait son premier long-métrage au FIFF, à Namur. Fils de producteurs laitiers et fraichement diplômé de La Fémis, a choisi de raconter l’histoire d’un jeune agriculteur confronté à une épidémie et qui ne se résout pas à perdre ses vaches. Dès la première scène, le cadre est planté : un petit paysan nommé Pierre (interprété par Swann Arlaud) se réveille dans une chambre envahie par des vaches. Bien plus qu’un rêve, cette première introduction au personnage met en avant son obsession pour son élevage. A 30 ans, il vit toujours chez ses parents et ne sort presque pas. Le petit paysan est un trentenaire ordinaire, peu excentrique. Effrayé par les rumeurs d’épidémie, il se rend compte qu’une de ses vaches présente les symptômes du virus qui risque de décimer tout son troupeau. Il cache alors la vérité à sa sœur vétérinaire. L’enjeu est tel que Pierre ne risque pas seulement de perdre son travail, il risque aussi de perdre sa passion.

Laissez bronzer les cadavres : nostalgie moderne

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Après L’étrange couleur des larmes de ton corps , le duo Hélène Cattet/Bruno Forzani est de retour avec Laissez bronzer les cadavres , un film aux allures de western spaghetti psychédélique. Le film est une adaptation du roman éponyme de Jean-Pierre Bastid et Jean-Patrick Manchette. Le synopsis de ce nouveau projet laissait penser que le duo allait changer de registre pour ce troisième long-métrage. Pourtant, Laissez bronzer les cadavres s’inscrit dans la parfaite continuité de son travail : il est tout aussi ambitieux et esthétique. Le duo use de nombreuses références comme à son habitude. Impossible de ne pas penser aux films de Sergio Leone lorsque retentissent les mélodies d’Ennio Morricone. A cela s’ajoute d’autres musiques de films ( La Route de Salina , Chi l'ha vista morire ou Matalo ). Le pari est d’autant plus risqué car ces références ancrent le film dans le genre. En les accumulant, Hélène Cattet et Bruno Forzani n’ont pas peur d’